La Suisse recrute : 85 000 postes à pourvoir et des opportunités dans le tourisme

Découvrez les opportunités d’emploi en Suisse : salaires attractifs, postes dans l’hôtellerie-restauration et conseils pour les saisonniers et travail

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La Suisse frappe fort pour combler sa pénurie de main-d’œuvre. Avec 85 000 postes vacants, le pays met sur la table des salaires attractifs allant de 3 500 à 6 500 euros par mois et des conditions de travail reconnues pour leur qualité. Les Français, grâce aux accords bilatéraux, peuvent bénéficier d’un statut de frontalier, leur permettant de travailler en Suisse tout en résidant en France.

Une pénurie qui touche tous les secteurs

Depuis 2020, la Suisse fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Les secteurs les plus impactés ne se limitent pas à l’hôtellerie-restauration : santé, informatique, bâtiment, ingénierie, transports et services spécialisés sont en forte demande.

« Ici, la demande est énorme. Les infirmiers et les développeurs se font rares, mais on recrute aussi des chefs de cuisine et des réceptionnistes », explique Marc Dufour, directeur d’une agence de recrutement à Genève.

Certaines professions sont particulièrement critiques. Par exemple, un quart des médecins suisses ont plus de 60 ans, et les établissements hôteliers peinent à trouver du personnel qualifié, même après la reprise touristique post-pandémie. Les entreprises font donc appel à des travailleurs étrangers expérimentés, souvent français, pour maintenir leurs activités.

Pourquoi choisir la Suisse ?

Travailler en Suisse, c’est profiter d’une stabilité professionnelle et d’un cadre de vie reconnu pour sa qualité. Le permis frontalier G permet aux résidents français de travailler en Suisse tout en continuant de vivre en France. Les avantages sont multiples :

  • Salaires compétitifs et primes à l’embauche
  • Assurance maladie, allocations familiales et retraite adaptées aux frontaliers
  • Fiscalité avantageuse selon le canton et le temps passé en Suisse ou en France
  • Développement professionnel dans un environnement multiculturel
  • Formation continue et reconnaissance des compétences

« Le passage en Suisse a changé ma vie professionnelle », raconte Nathalie, infirmière française installée à Lausanne depuis 2022. « Les horaires sont respectés, les salaires suivent le coût de la vie, et j’ai enfin le temps de souffler en dehors du travail. »

Comment postuler ?

Pour décrocher un poste en Suisse, plusieurs voies s’ouvrent aux candidats :

  1. Agences spécialisées : Adecco, Manpower ou Michael Page publient régulièrement des offres pour les travailleurs étrangers.
  2. Candidature directe : certaines entreprises suisses publient leurs annonces en ligne, notamment pour les métiers en forte demande comme la santé ou l’hôtellerie.
  3. Candidature spontanée : particulièrement efficace pour les profils expérimentés, surtout dans les secteurs en tension.

Conseils pour maximiser ses chances :

  • Vérifier la reconnaissance des diplômes français.
  • Maîtriser l’allemand, l’italien ou le suisse allemand selon le canton.
  • Adapter CV et lettre de motivation aux standards suisses : clarté, précision, mise en avant des compétences concrètes.
  • Être flexible sur la localisation : Genève, Zurich ou Vaud offrent plus de postes, mais le coût de la vie y est élevé.

Salaires et conditions de travail

Les rémunérations restent largement supérieures à celles de la France pour des postes équivalents :

Secteur Poste type Salaire mensuel net moyen (€)
Santé Infirmier diplômé 5 000 – 6 200
Informatique / Tech Développeur logiciel 5 500 – 6 500
Bâtiment Chef de chantier 4 800 – 6 000
Hôtellerie-restauration Chef de cuisine 4 000 – 5 500
Transports et logistique Chauffeur poids lourds 4 200 – 4 800
Banque et assurances Analyste financier 6 000 – 6 500

Les conditions de travail sont également attractives : semaine de 40 à 42 heures, 5 semaines de congés minimum, peu d’heures supplémentaires et forte culture du respect de l’équilibre vie pro / vie perso.

Attention au coût de la vie

Si les salaires sont élevés, le coût de la vie l’est aussi. Le logement, l’alimentation et les assurances peuvent être jusqu’à 50 % plus chers qu’en France. Les frontaliers doivent donc prévoir leur budget avec soin, même si certains employeurs proposent des primes de relocation ou un logement temporaire.

« Il faut calculer avant de venir », conseille Nathalie. « Le salaire attire, mais sans préparation, le coût de la vie peut vite ronger les gains. »

Conclusion

Pour les Français et Européens, la Suisse représente une opportunité rare : salaires élevés, sécurité de l’emploi, conditions de travail encadrées et expérience internationale. Cependant, réussir nécessite préparation, flexibilité et compréhension des spécificités locales. Avec les bons profils et un peu de stratégie, travailler en Suisse peut être un véritable tremplin pour la carrière.