Mon été de saisonnier : Mathéo, 17 ans, moniteur de voile

À 17 ans, Mathéo choisit l’aventure : moniteur de voile à Fouesnant, une première expérience saisonnière qui reflète la jeunesse d’aujourd’hui.

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À 17 ans, beaucoup profitent de l’été pour se reposer, voyager ou passer du temps entre amis. Mathéo, lui, a choisi une autre voie : devenir moniteur de voile au Centre Nautique de Fouesnant Cornouaille. Une première expérience de saisonnier qui, au-delà de l’anecdote, dit beaucoup de la jeunesse d’aujourd’hui.

Une passion transformée en job d’été

Depuis son enfance, Mathéo a les pieds dans l’eau et le regard tourné vers le large. La voile, il l’a dans le sang. Et lorsqu’il enfile le polo du centre nautique pour encadrer enfants et adultes, il ne fait pas seulement son « petit boulot d’été » : il transmet une passion.

« Je fais de la voile depuis que je suis tout petit », explique-t-il. Alors enseigner ce qu’il aime, que ce soit à des enfants ou à des adultes parfois plus âgés que lui, n’a rien d’un obstacle. « Ils sont assez compréhensifs pour accepter que je sois plus expérimenté qu’eux », sourit-il.

Une génération qui n’attend pas pour s’engager

Contrairement aux clichés qui collent encore à la peau des jeunes – désintérêt, manque d’effort, dépendance aux écrans – le parcours de Mathéo raconte autre chose : l’envie de bosser, de s’engager et de vivre des expériences concrètes.

Son parcours atypique en est la preuve. Avant de devenir moniteur, Mathéo a passé un an en mer avec sa famille, cap sur les Açores, les Canaries, les Antilles. Une aventure formatrice, qui lui a donné un regard différent et une maturité rare pour son âge.

Et quand l’opportunité d’un job d’été est venue, il n’a pas hésité : transformer sa passion en métier, le temps d’un été, c’était une évidence.

Le travail saisonnier, tremplin vers l’avenir

Avec environ 1 300 € par mois, Mathéo se projette déjà : mettre de l’argent de côté pour acheter une voiture, préparer son bac, envisager une carrière autour de la mer. « Peut-être commandant », glisse-t-il.

Ce témoignage illustre une réalité souvent oubliée : le travail saisonnier n’est pas seulement alimentaire. Pour beaucoup de jeunes, il est une école de la vie, un moyen de gagner en autonomie, en confiance et en expérience. C’est aussi un terrain d’expérimentation pour tester des vocations futures.

« Les jeunes veulent bosser »

À travers le parcours de Mathéo, c’est tout un message qui transparaît. Les jeunes veulent travailler, mais pas n’importe comment. Ils veulent des jobs qui ont du sens, où ils peuvent apprendre, transmettre, progresser. Ils veulent être utiles et reconnus pour ce qu’ils apportent.

Alors que le débat public se focalise souvent sur le « manque de main-d’œuvre », il serait peut-être temps de regarder autrement cette génération. Non pas comme une « main d’œuvre rare » mais comme des talents en quête de sens.

Mathéo n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Mais il illustre à merveille cette idée : derrière chaque saisonnier, il y a une histoire, une motivation, une envie de faire ses preuves. Et surtout, une énergie que notre société gagnerait à valoriser davantage.


L’histoire de Mathéo, relayée par Le Télégramme, nous rappelle que les jeunes ne fuient pas le travail. Au contraire. Ils cherchent à s’y investir, à condition qu’il leur permette d’apprendre, de grandir et de vibrer.

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📌 Ce témoignage est à retrouver dans son intégralité dans l’article du Télégramme : « Saisonnier à 17 ans : Mathéo, passion voile »